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Signes officiels de qualité L’humain, un facteur à évaluer dans les AOP

« Les défauts de compréhension par le consommateur de la promesse faite par le produit ne viennent pas que des consommateurs, mais aussi des acteurs des acteurs des filières eux-mêmes ! », alerte Jean-Louis Piton, président de l’Inao, le 5 mai dernier lors du festival des appellations d’origine à Cambremer (Calvados). © A. Dufumier

Le fonctionnement collectif des acteurs a une importance tellement capitale dans les signes officiels de qualité qu’il devrait faire l’objet prochainement de critères d’évaluation des projets.

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Dans une AOP, appellation d’origine protégée, ou autres signes officiels de qualité, il n’y a pas que le terroir, le savoir-faire et le goût. Il y a surtout les hommes qui sont tout autour et qui partagent une ambition pour un produit.

Une analyse économique et humaine

Partant de ce constat, Jean-Louis Piton, le président de l’Inao (1), estime que « des décisions vont être prises pour que les dossiers soient toujours accompagnés d’une analyse économique et humaine des facteurs clés de succès ». Et ceci à la fois pour le suivi des signes officiels d’identification de qualité et d’origine (Siqo) en place et ceux en gestation.

Il ne s’agirait pas de sanctionner, mais d’alerter les parties prenantes des risques qu’ils prennent ou des points de blocage qu’ils pourraient subir dans leurs démarches en raison d’un mauvais fonctionnement du collectif de travail.

Une commission nationale

« Quand on compare les facteurs clés de succès ou d’échec dans les démarches de certification, on remarque qu’il y a des facteurs communs clairement identifiables. Et tous sont des facteurs humains ! » a martelé le président de l’Inao, lors des 24es rencontres de Cambremer le 5 mai dernier.

« Nous devons nous doter de moyens pour regarder, observer, donner des avis et vérifier que l’ambition collective existe, complète-il. C’est la condition pour que le consommateur comprenne ou qu’il continue de comprendre la démarche de qualité. »

Concrètement, l’Inao pourrait s’appuyer sur la « commission nationale économique » qui a été créée sous le mandat précédant pour effectuer ces missions d’évaluation des facteurs humains dans les dossiers.

Alexis Dufumier

(1) l’Institut national de l’origine et de la qualité.

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